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Vous avez dit VEGAN ?


Petit lexique pour s'y retrouver

Végétarien : ne mange pas de viande ni de poisson (ni de crustacés et coquillages) mais pas non plus de sous produits animaux ayant entraîné la mort des animaux comme la gélatine ou la présure de certains fromages.

Végétalien : ne mange aucun produit d'origine animale, donc pas non plus de lait, ni d'oeufs, ni de miel.

Vegan : un vegan n'utilise aucun produit ou matériau issu de l'exploitation animale et cela au delà de la nourriture (fourrure, laine, cuir..), il ne consomme pas non plus de produits testés sur les animaux, choisi de ne pas aller au cirque ou au zoo, il refuse tout ce qui est une forme d'exploitation des animaux.

Antispéciste : le spécisme, c'est la discrimination selon l'espèce. Si vous pensez que les humains ont "naturellement" plus de droits que les animaux, qu'ils leur sont supérieurs et que cela justifie qu'ils les exploitent et les tuent, vous êtes spéciste. Les antispécistes militent contre l'idée qu'une ou certaines espèces sont supérieures à d'autres.

Carnisme : c'est l'idéologie selon laquelle il est normal, naturel et nécessaire de manger de la viande, mise en évidence par la psychologue Mélanie Joy.

Abolitionniste : est abolitionniste celui qui milite pour l'abolition de l'exploitation animale

Welfariste : le wellfariste* va lui, militer pour de meilleures conditions de vie des animaux, mais n'est pas opposé à leur exploitation si ils sont bien traités. (* wellfare = bien être)

100% Végétal défend un mode de vie vegan, antispéciste et abolitionniste

Pourquoi manger 100% végétal / être vegan ?

Si je ne devais donner qu'une seule réponse à cette question, elle serait évidente : pour les animaux. Nous, humains, des êtres vivants évolués, intelligents et tendant sans cesse vers le progrès, n'avons pas encore intégré cette évidence : les animaux ne nous appartiennent pas. Leur vie leur appartient, tout comme la vie d'un être humain n'appartient à personne d'autre qu'à lui-même. La supériorité que nous nous somme auto-attribuée sur les autres espèces ne nous donne aucun droit sur eux. Les animaux avec qui nous partageons cette planète n'ont que peu de moyens pour faire valoir leurs intérêts les plus fondamentaux (vivre, ne pas souffrir, ne pas être exploités, torturés...), nous nous permettons de les considérer comme nos propriétés, tous justes bons à souffrir et mourir pour notre plaisir ou notre profit.

Bien sûr, nous avons été par le passé contraints de chasser, élever des animaux et tuer pour manger ou se vêtir, mais cet état de survie est heureusement dépassé aujourd'hui dans beaucoup de pays et surtout dans tous les pays développés. Alors que nous savons comment produire une nourriture saine et abondante, nous faisons le choix d'élever des dizaines de millions d'être sentients dans des conditions effroyables, pour finir leur courte vie à l'abattoir. C'est précisément aujourd'hui, alors que nous pouvons faire autrement que nous tuons et exploitons plus d'animaux que jamais. Nous élevons la barbarie au rang de culture (avec la corrida par exemple), de gastronomie, prétendant que le goût et le plaisir justifient toutes les horreurs et l'injustice, que sans tout cela nous serions dépossédés de notre identité, de nos traditions, voir même selon certains de notre liberté, de notre "droit à faire ce que l'on veut". Mais quelle société fait passer avant l'intérêt d'un être à vivre celui d'un autre à prendre du plaisir ?

Il semble pourtant que le propre de l'humain, sa caractéristique fondamentale, ce qui le différencie des autres animaux, soit précisément sa capacité à évoluer et modifier son environnement, de faire évoluer son comportement social volontairement. Il est grand temps de prendre le tournant de cette évolution là. De la même manière que nous devons continuer de lutter contre toutes les formes de racisme et d'esclavage (parce que oui, il y a encore sacrément du travail) et reconnaître aux femmes les mêmes droits qu'aux hommes ( parce que non c'est pas franchement complètement acquis) nous devons reconnaître aux animaux le droit de vivre par et pour eux-même, le droit de n'être plus possédés, de ne plus souffrir, de ne pas exister uniquement pour servir l'intérêt des humains. L'égalité et le respect des droits fondamentaux de chacun quelque soit son espèce, ne peuvent qu'être les objectifs d'un monde plus juste et solidaire, d'un monde égalitaire apaisé. D'un monde où la vie de tous a la même valeur et sur laquelle on ne peut pas mettre un prix.

L'éducation, les traditions familiales ou culturelles ont tout à gagner à emprunter un nouveau chemin, une nouvelle manière de penser notre rapport aux êtres vivants non-humains qui peuplent cette planète. Le respect profond de la vie et de tous que cette révolution intellectuelle impose ne nous sera que bénéfique, y compris dans nos rapports aux autres êtres humains.

Quels sont les bénéfices d'une alimentation végétale ?

Lorsque l'on évoque les mots "végétarien", "végétalien" ou "vegan", on fait immédiatement face à de nombreuses idées reçues, malheureusement encore véhiculées de nos jours par les médias et certains professionnels de la santé. On nous prédit des carences, un équilibre alimentaire dur à obtenir sans diplôme de nutritionniste, quand ça n'est pas une mort certaine par malnutrition selon certains ! Parmi toutes les informations disponibles, pas facile de faire le tri, surtout quand les recommandations officielles en matière d'alimentation nous encouragent à consommer des protéines animales et des produits laitiers tous les jours.

Il existe pourtant des professionnels de la santé qui vont plus loin que le discours parfaitement formaté pour les besoins de l'industrie agro-alimentaire et parfois totalement dépassé qu'on enseigne encore aujourd'hui. En France l'Apsares, ou aux Etats-Unis le PCRM regroupent des médecins, diététiciens ou d'autres acteurs du monde de la santé, totalement indépendants, autour d'une alimentation ou d'une pratique de la médecine plus responsable. L'Association Américaine de Diététique qui regroupe des milliers de praticiens se positionne clairement à propos de l'alimentation végétarienne et vegan : "Les alimentations végétariennes (y compris végétaliennes) bien conçues sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l'allaitement, la petite enfance, l'enfance et l'adolescence, ainsi que pour les sportifs."

De nombreuses études ont démontré que la viande et d'autres produits d'origine animale comme les produits laitiers sont bien loin d'être aussi bon pour notre santé que ce qu'on voudrait nous faire croire. Ce serait même plutôt l'inverse. Cancer du colon, obésité, diabète, cholestérol, ces maux sont directement reliés à la consommation de viande et produits laitiers, à une surconsommation de protéines d'origine animale dans nos pays. Alors que consommer plus de végétaux, au contraire, améliore notre santé, et notre longévité. Même le sacro-saint discours "produits laitiers = bon pour les os" est remis en cause, l'OMS/FAO pointent du doigt le "paradoxe du calcium" : les pays où l'on consomme le plus de produits laitiers sont ceux qui ont les plus forts taux de fracture de la hanche. La cause suspectée est une trop grande consommation de protéines induite par une surconsommation de produits laitiers. Se baser sur une consommation de végétaux pour les apports en calcium est donc loin d'être une idée farfelue, d'autant qu'il est très bien assimilable.

Les conséquences dramatiques de l'élevage sur l'environnement, sur les ressources en eau potable, les déforestations massives dans le but de créer élevages et nourriture pour le bétail devraient faire fortement pencher la balance vers une alimentation qui exclue ces produits. Les émissions de gaz à effet de serre de l'élevage sont même supérieures à celles de tous les transports (voitures, avions, bus...) du monde. Nos choix alimentaires ont un impact catastrophique sur notre planète, il est grand temps d'opter pour une nourriture qui ne détruise pas notre environnement. (+ d'infos ici )

Enfin, si la population mondiale augmente dramatiquement, la consommation de produits animaux est carrément en train d'exploser tout les records. Le résultat : si on continue ainsi on n'aura tout simplement pas de quoi nourrir la planète dans quelques dizaines d'années. Et si au lieu de donner des céréales pour engraisser des animaux on s'en servait pour nourrir les humains? Si on utilisait l'eau pour cultiver et boire au lieu de la gaspiller pour l'élevage si gourmand en eau potable? Nos ressources sont précieuses, il est capital de changer de cap pour pouvoir simplement continuer à vivre. Opter pour une alimentation vegan c'est aussi opter pour un partage des ressources plus juste avec les autres humains.

C'est bien gentil mais c'est pas si facile !

Bien sûr qu'opérer un tel changement dans nos vies, nos habitudes n'est pas forcément si facile. Mais si vous questionnez des vegans, il y a fort à parier que beaucoup vous diront que finalement, c'est plus facile que ça en a l'air. Le plus difficile est bien souvent de se lancer. De changer ses habitudes, dont certaines remontent à l'enfance, sont chargées d'histoire, de souvenirs. Il est important de faire ces changements en ayant conscience des raisons pour lesquelles ont veut changer son mode de vie ou son alimentation. L'idée n'est pas du tout de se priver, de sacrifier au plaisir de manger, de partager, ni d'abandonner ses repères ou ses racines. Mais de faire autrement. De transformer, d'adapter. Les rituels familiaux peuvent tout à fait s'adapter à un mode de vie vegan, on peut garder ses recettes préférées en remplaçant la viande ou les produits laitiers par des alternatives. De construire aujourd'hui un monde plus juste. Et transmettre aux générations suivantes un patrimoine qui a su s'adapter, intégrer plus de compassion et de justice.

De mon côté la prise de conscience à été difficile, j'ai passé de nombreuses soirées devant des documentaires ou films (comme Earthlings) assez durs à regarder. Mais je voulais voir la réalité en face. Et cette réalité est profondément révoltante, déprimante et inquiétante. C'est le genre de réalité qu'on préfère souvent continuer d'ignorer. Pourtant lorsque je suis devenue vegan, un sentiment nouveau s'est installé : chaque jour je savais que non seulement je ne participais plus à tout ça, mais qu'en plus le simple fait de manger était un manière de participer au changement. Vivre en accord avec nos idées apporte un sentiment de plénitude incroyable. On ne devient pas heureux parce qu'on devient vegan, mais la cohérence de ce choix face à nos valeurs les plus profondes, nous réconcilie souvent avec nous-même, avec celui qui au fond de nous se révolte contre le mal fait aux autres, contre la destruction, l'injustice et surtout contre la fatalité qu'on nous inculque dès notre plus jeune âge. NON, le monde n'est pas voué à rester tel qu'il est, ce sont des gens comme vous et moi qui contribuent à le changer chaque jour. Le pouvoir des consommateurs et des citoyens est immense, il ne tient qu'à nous de nous en saisir. Et parfois cette simple idée peut suffire à nous donner le courage nécessaire pour entreprendre ce qui nous effraie le plus : changer.

Si changer du tout au tout vous parait impossible, commencez par ce qui vous semble le plus simple ! Remplacer la viande, transformer les repas à la maison, faire les courses en magasins bio, goûter de nouveaux produits, se rendre sur un événement comme Saveurs Durables ou un salon vegan, assister à un atelier de cuisine, adhérer à une association ... Prenez conseil autour de vous, et si personne dans votre entourage n'est encore engagé vers ce changement, pourquoi ne pas rencontrer des gens déjà à l'aise dans ce nouveau mode de vie ? Forum, réseaux sociaux, groupes de rencontre, associations, des tas de gens désireux de faire de nouvelles rencontres et de s'enrichir seront prêts à vous accueillir. Essayez de trouver votre porte d'entrée, franchissez vos propres étapes une à une pour vous sentir à l'aise dans votre nouveau mode de vie. Tous les vegans ne le sont pas devenus du jour au lendemain. Pour ma part ce cheminement m'a pris environ un an et demi entre ma dernière bouchée de viande et une vie 100% vegan. Il y a 5 ou 10 ans on trouvait beaucoup moins d'infos, d'ateliers, de produits et d'alternatives vegan qu'aujourd'hui. Il n'a jamais été aussi facile de changer d'alimentation et de consommer autrement. Et ça tombe bien, il n'a jamais été aussi urgent de s'y mettre !

Pourquoi aller au delà de l'alimentation?

L'exploitation des animaux dans un monde où nous avons toutes les cartes en main pour faire autrement, n'est pas justifiable. Si l'on peut manger différemment, nous pouvons aussi éviter d'exploiter, tuer et faire souffrir des animaux pour nous vêtir, nous faire beaux ou nous divertir. Refuser l'animal dans notre assiette mais porter de la fourrure ou du cuir ? Ça n'a pas de sens ! Aujourd'hui, il existe des matières qui les imitent parfaitement et les marques de mode éthique sont de plus en plus nombreuses. La créatrice Stella McCartney a même décidé de bannir les matières animales de ses collections !

Les animaux sont malheureusement de nos jours encore utilisés pour des tests en laboratoires, pour l'industrie cosmétique, les produits ménagers et l'industrie pharmaceutique alors que des tests substitutifs à l'expérimentation animale existent. Et de nombreux scientifiques critiquent vivement le fait de se baser sur l'animal pour extrapoler les résultats aux humains. Des médicaments ayant été validés suite à des tests sur les animaux se sont ainsi révélés dangereux pour les humains après leur mise sur le marché. En magasins bio, on trouve très facilement, des produits cosmétiques et ménagers, non testés sur les animaux et labellisés "vegan".

Les spectacles utilisant les animaux comme la corrida ou les cirques sont indignes d'une société évoluée. La maltraitance sur les animaux est punie par la loi, pourtant certaines dérogations permettent d'organiser des spectacles où les animaux sont battus, enfermés dans des cages, forcé à faire des tours sous la menace de fouets et même torturé à mort dans le cas de la corrida. En refusant de se rendre complice de ces spectacles et en sollicitant nos élus sur ce sujet nous pouvons faire interdire ces pratiques cruelles. La Catalogne a interdit les corridas et les cirques avec animaux sont désormais interdits en Angleterre. Les choses évoluent, alors pourquoi pas chez nous? Pourquoi pas grâce à vous? Le monde n'est pas figé, c'est à nous de le changer !


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